arrogant. brillant. seductive. lovely. charismatic. smiling. savage. optimist. respectful. reckless. broken... yeah, it's her.

autrement, c’est la muse divine - le charme à l’état pur, joyau que l’on désire croquer, à s’en blesser. divine aux airs de reine, à couronner son monde (théâtre). la môme brûlante, désire un peu plus déchiré l’épiderme marquante (et marquée). les mots durs à la commissure des lèvres, le corps en transe sur la musique de mauvaise qualité. ailleurs elle devient aphrodite. brutalité dans la beauté, épouse les fantasmes, devient les songes. elle est belle, la môme aux airs d’ange, suscite les envies, la gamine, attise les feux (quand elle brûle de vivre). consciente presque inconsciente, à se plaire dans les dangers, pour le bon vouloir de prendre une grande bouffée d’air. c’est la gamine qu’on désire, quand ce qu’elle désire c’est s’échapper, son monde qui tourne autour d’elle, ce putain de sourire à faire perdre l’esprit. les curieux qui s’y plaisent, et elle, bonne vivante, s’empare du monde. pièce maîtresse de son ivresse.

tw - décès, drogue, sang, dépression.

23 mars 1998 et comme les années s’écoulent avec lenteur, quand les origines s’éteignent contre les pleurs du nourrisson. c’est l’abandon, les terreurs nocturnes, à la sueur qui perle le lendemain sur l’épiderme pâle. c’est à presque se souvenir du jour miracle, quand pourtant rien n’était plus que l’écho de ses pleurs à travers les allées de l’orphelinat. et elle sait plus réellement, la fille nommée comme la divine du printemps, le jour où la mère est venue recueillir l’enfant dans la fratrie. elle est différente, la famille hall. aux allures d’une umbrella academy sans fantaisie. mômes tous si différents quand pourtant ils se lient du lien du sang inexistant, à être les fervents adorateurs les uns des autres, de tableaux tous si différents, au destin pourtant identique, scellé au creux des mains d’une mère adorée.
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on admire de nouveau, les rêves qui dérangent, cognent contre la tempe jusqu’à en faire hurler la brune, aux cheveux qui collent contre les joues humides, l’heure défile comme les années, à jamais bien comprendre s’il l’apprécie, l’homme qui écoule les secondes comme les heures. elle est toujours si différente, toujours plus brusque, terreur que l’on souffle dans le manoir, elle n’a rien de sage. l’arrogante tentatrice, à celle qui se lie d’amitié avec les passants, à la sociale qui naît quand elle s’autorise ses propres règles. elle est trublion dans la famille sage, attirent les frères et sœurs dans les bêtises jusqu’aux tragédies meurtrières.
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et ça devait pas réellement se passer comme ça, les fêtes qui battent leur plein, quand on a tout juste dix-sept ans. on les accuse, les aînés de la famille hall. à avoir permis la perte d’un ami, à crier scandale dans les journaux, les pauvres gamins désemparés. dans la réalité, perséphone murmure à peine les évènements, les mains tachées de pourpre et les larmes amères - quand pourtant on les métamorphose en perles salées. c’est juste une poésie incomplète. l’ami perdu, c’est la musique qui se fait muette, on ignore encore comment le corps inerte s’est allongé là, les substances illicites au creux des veines.
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et ce sont les années qui s’écoulent, l’année à n’avoir jamais su se remettre, et les études qu’on l’oblige à mettre en suspend. elle lit, l’enfant, devient la jeune adulte sans jamais comprendre le monde extérieur. elle n’est rien de plus que l’innocente, à la culpabilité si imposante. à laisser les jours passer, les écouter les lamentables, et c’est au final une association, à ce groupe qui l’aide à parler, à dévoiler les émotions soudaines et enfouies, à celles qui torturent comme les démons. elle pardonne, sûrement qu’à moitié.
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et c’est ici qu’elle trouve refuge, à reprendre la vie, à se rapprocher de l’humain qu’elle observe valser là-dehors. et ce sont les peines qu’elle tente d’étouffer, du sourire jusqu’à l’amitié qu’elle inspire. l’arrogante de tendresse, à celle que l’on admire, et celle qui approche. les différences qu’elle abandonne, à se voir monstrueuse quand elle s’essaie à être humaine comme les miroirs le projettent. dix-neuf ans, l’âge de la renaissance, à vivre ici la nouvelle vie.