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 [05.22] comète. ft estrid.
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Raven Moray
Raven Moray
citizen ⤜ be the moon even when you're far from full.
[05.22] comète. ft estrid. Crow-ravens
âge : ( 39 ) trente-neuf longues, très longues années à traîner ton désespoir patent au fond de la morne vie.
statut social : ( prof en criminologie ) ta voix qui s'érige comme un temple sacré, tu professes la morne sagesse à des décennies de nouvelles âmes, de celles avenir perdition.
statut marital : ( veuf ) et cette alliance qui brûle encore tes doigts.

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[05.22] comète. ft estrid. [05.22] comète. ft estrid. EmptyDim 1 Mai - 17:37

comète.
Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives
Des profondeurs du ciel et qu'on n'attendait pas,
Où vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ?

@Estrid Sjöberg  [05.22] comète. ft estrid. 2339190995
⋆⋆ et ces étoiles filantes.  
La nuit étoilée illumine tendrement les quelques vestiges de fenêtres que tu n'as pas songé à clore. Faible luminescence, reflets argentés qui filtrent et répondent aux sinuosités qui altèrent ton âme défunte. Il est de ces soirs où tu te perds dans le néant, de ses tortueuses et ondoyantes pensées qui font vibrer ton cœur de cette nausée écarlate, font mouvoir tes doigts d'un ondulement nerveux, font noircir tes yeux déjà brouillés par la peine et la mort. Car il est question de cela, Raven, de cette obscurité dépouillée, de ces pertes qui se faufilent en ton esprit pour te torturer - fantômes brisés d'un passé pas si étalé, proche encore, comme s'il ne t'avait jamais quitté. Ses âmes éteintes jamais ne te rendront à la paix, prenant siège dans ton cœur comme en leur précieux empire, sans te demander si tu veux qu'ils redeviennent réalité. Elle est là, Isis, sa chevelure ondoyante et ses prunelles étincelantes, elle est là sans l'être, silhouette obscure qui sans cesse te remémore sa perte. Plus de tranquillité, désormais, la lune se fait symbole du désespoir qui t'assiège et de tes mains qui tremblotent comme assaillies par le manque. Un reflet persiste dans ton salon éteint aux seules lueurs nocturnes -- les gouttelettes sombres de ton démon se manifestent dans chaque coin de mur sur lequel tes prunelles ont l'audace de se poser. Tu ne penses qu'à cela, l'esprit envahi par l'horreur de tes morts, l'espoir du réconfort dans la clarté du whisky, de ses chaleurs qui te donnent l'illusion de revivre. Cruelle consolation, quand elle te ramène plus sûrement que jamais vers tes pires instants, vers tes plus sombres lubies.  Il y a le souvenir des douloureux mois de sevrage qui te permettent de ne pas craquer au premier moment, mais le désir qui se fait violent, véritable tempête au fond de ton cœur envahi de souvenirs défunts.
Les instants mortifères,
Les minutes qui s'égrènent,
Ton âme délétère.
Tu fais glisser lentement les gouttes le long du verre coupable que tu tiens d'une main peu adroite et peu sûre. Elles te dévisagent, chacun d'elle, alors qu'elles s'étalent sur les bords, laissant derrière elles des trainées brunâtres. Tu fais tomber certaines de ces comparses en jouant de tes doigts tremblants sur la table de ton salon, admires d'un œil désœuvré les vestiges amers de ton jeu dangereux.  Tout ton univers semble se colorer de la couleur du néant, de ce sombre terrifiant qui a très longtemps enveloppé l'entièreté de ton être. De cette cape brune que tu ne parvenais plus à retirer.
Et d'un geste sec, abrupt, sans plus te laisser le loisir d'y penser, tu fais couler ce démon le long de ta gorge, ressent infiniment cette chaleur salvatrice, ces ardeurs de l'enfer envahissant tout ton être, ce plaisir coupable, assassin, révélateur. Affalé sur ton canapé, tu n'aspires qu'à t'anesthésier, faire taire ces sentiments terribles que te font éprouver les morts, les défunts d'hier, ceux d'aujourd'hui -- ce manque épouvantable qui vide ton cœur. Le remplir d'alcool n'a jamais été la solution, tu le sais Raven, oh combien tu as éprouvé cette addiction et peiné à t'en défaire. Cela ne t'empêche pas de t'en resservir un, de le faire vibrer dans ton corps, et un autre encore, jusqu'à ce que tu ne puisses plus compter, jusqu'à ce que ton désespoir se fasse sourdine, son constant mais diminué, bruit abstrait d'arrière-plan. Justement, comme les vagues à l'océan. Avec la sûreté de l'éternité.
Les minutes passent, et les heures, et les verres.
Tes yeux s'accommodent de l'obscurité mieux que jamais. Ton néant se délite sous les chaleurs ambrées, et tu songes quelques instants au livre sur lequel tes yeux se posent - la psyché des criminels. Ce vestige souvenir te ramène instantanément à la chevelure halée d'Estrid, au timbre sauvage de sa voix et à ses sourires évaporés. Quelques semaines de travail conjoints, quelques mois qui te paraissent désormais une pâle éternité, des rendez-vous épurés dans ton bureau ou le sien, la chaleur de ses conseils et l'intelligence évanescente dont elle t'assiège, parfois, quand vos trouvailles se font échos, et quand vos moues amusées se répondent. Des mois de coexistence, de découvertes et d'empires de clairvoyance. Sans même que tu ne le réalises, tu commandes un taxi, prends ton sac vide sans trop savoir pourquoi, ton paquet de clopes qui traînait négligemment sur ta table basse trempée de whisky décharné, et en tâtonnant, tu agrippes tes clés. Te voilà à attendre dans la nuit noire, aux lueurs éclairantes de la lune pâle, alors que quelques gouttes de pluie te rassérène de ton étau désespoir. Tu ne vois pas la route passer, déconnecté que tu es de ta sombre réalité. Lorsque tu toques à sa porte, porté par un vague souvenir de son adresse lue sur un courrier, tu n'es plus là. Plus entier. Ne réside qu'une silhouette puant l'alcool à trois kilomètres, tes yeux vagues à l'acuité vacante, et tes mouvements peu sûrs qui te font hésiter. Pourtant, ta voix ne tremble pas. " Salut. J'ai pensé à toi, alors je suis là. " Tu ne réalises même pas l'absurdité de ta prise de parole, aux trois heures que sonne l'église du coin.
Tu es là, fantôme obscur emprisonné du désespoir.
Et elle est là, l'éclatante dame du soir.
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Estrid Sjöberg
Estrid Sjöberg
leading you thru moonlight only to burn you with the sun
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âge : Le Nord dans les veines, les sagas dans le crâne. Le froid scandinave pour réchauffer les coeurs. 32 ans qu'elle fait chavirer le monde d'un simple regard, tel un pouvoir déique que nul ne peut expliquer.
statut social : Ce sont les Hommes qui l'intéressent, la brune. Leurs émotions, leurs réactions. Leur équilibre et leur désespoir. L'Humain comme sujet avec une attirance certaine pour les réactions qu'ils subissent comme la Terre subit la météo.
statut marital : Célibataire comme l'astre solaire. Amoureuse de tout et de tout le monde. Ou bien de personne dans le fond.

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Re: [05.22] comète. ft estrid. [05.22] comète. ft estrid. EmptyJeu 5 Mai - 21:09


comète
Lorsqu'au jardin vous descendîtes,
En nuage d'argent, ce soir,
Je ne sais plus ce que vous dîtes
Tant je fus troublé de vous voir.
Vos tulles blancs rasaient la terre ;
Ce vêtement presqu'irréel
Vous enveloppait de mystère
Ainsi qu'un fantôme du ciel.

#Estriven


Le noir des yeux perdu sur la flamme dont la couleur change. Du bleu au rouge, dans une intensité qui lui est propre. Des nuances qu’elle ne trouve jamais ailleurs, sauf peut-être dans son ciel du Nord. Ce ciel si particulier qui lui manque. Parfois. Souvent. Selon les humeurs et le vent. Le ciel éternel, extrême. De lumière ou d’obscurité. Tout dépend. La complexité qui l’a vue grandir, l’a façonnée. Parce qu’elle est telle une plante, Estrid. Elle a pris racine dans ce sol si riche. Elle s’est élevée en puisant dans cette Terre. Elle a été façonnée, le temps, par les gens. Malgré tout, dans son cœur, dans sa sève, il n’y a qu’un goût d’inédit. Parce qu’elle ne ressemble pas à ses frères. Elle qui a l’esprit vif, sauvage. L’enfant qui s’est échappée au loin pour poursuivre cette quête si spéciale, la recherche de l’Homme et de son sens. Non, elle n’est pas partie pour chercher l’Amour ou une autre émotion similaire qui fait rêver tant de gens. Elle, elle ne s’attarde pas à ces histoires. La brune, ce qu’elle préfère, ce sont les mystères des regards, les secrets des sourires, la brutalité des peines et la sincérité des aveux. Ce qu’elle préfère, c’est l’aventure dans les aventures.

Ce soir, c’est bien ce qui l’occupe. Un livre qu’elle a trouvé en fouillant la bibliothèque vaste de ce nouveau lieu qu’elle appelle maison. Un loft grand. Trop grand. Vide par certains aspects. Plein sur tant d’autres. Vide, car elle y est seule, la brune. Elle ne vit qu’avec elle-même et souvent, ça lui va bien. Elle se plaît dans cette solitude qui lui permet de ne penser qu’à elle, que pour elle. Ici, elle n’a pas à se cacher de qui que ce soit. Elle n’a pas à faire attention à ce qu’elle dit, ce qu’elle pense, ce qu’elle laisse échapper. Que ce soit les gestes ou les émotions. Mais la solitude à ses limites. Pour Estrid, elle l’empêche surtout de donner du sens à bien des choses. Elle l’éloigne plus encore de ce qu’elle est venue chercher. Des réponses à ses questions. Des réponses que personne ne pourrait contredire quant à l’interprétation de l’Humain. Elle n’aspire qu’à ça. D’ailleurs, elle jette un œil sur le secrétaire de la grande pièce principale. Elle a un bureau ici, ainsi qu’une bibliothèque. Comme elle a un bureau là où elle officie. Et l’accès à une bibliothèque bien plus grande. Pourtant, il n’y a qu’installée à son petit secrétaire qu’elle arrive à poser sur le papier les mots qui viennent danser dans son esprit.

Mais pas ce soir. Ce soir, elle se contente de refermer doucement le livre à l’odeur si particulière du vieux papier. La couverture épaisse qui pourtant n’est pas en cuir qu’elle caresse du bout de ses doigts. Dans un geste absent, elle contemple la montre à son poignet. L’or blanc est froid contre sa peau et elle remarque qu’elle a déjà beaucoup trop traîné. Non, elle ne travaille pas demain. Elle devrait, d’ailleurs, être sortie. Comme les jeunes gens de son âge, lui dirait son père. Mais elle n’en a que faire. Encore une fois, ce soir, elle a fait le choix de la solitude. Décidée à aller enfin s’étendre sous le duvet moelleux et doux qui habille son lit, son corps seulement habillé de soie blanche légère. La tête contre l’oreiller, cheveux châtains éparpillés comme une couronne. Les yeux lourds, fatigués de la lecture. Elle sombre, consciente qu’il n’y a rien de plus effrayant que la nuit. Rien de plus magique que les rêves. Et c’est encore une fois cette ligne si mince, ce contraste saisissant mais insaisissable qui la fascine, la valkyrie.

Elle grogne doucement, parce qu’elle sait que le soleil ne brille pas. Elle sent la noirceur de la nuit qui l’enveloppe encore. Elle sent, surtout, son corps engourdi, signe qu’elle n’est pas reposée, seulement anesthésiée d’un sommeil trop court. Et elle réalise. Que ça tape contre le bois de sa porte. Coup d’œil en direction de la montre posée sur ta table de chevet. Elle souffle, préparée à une mauvaise blague. Un mauvais rêve peut-être ? Elle sent pourtant, quelque part dans sa poitrine, une intuition qui la réchauffe. Comme une braise qui n’aurait jamais cessé de brûler et qui rougirait de nouveau, sans explication. Alors qu’elle passe un gilet d’angora sur ses frêles épaules, elle constate que le feu de sa cheminée est lui, bel et bien éteint. La porte qui s’ouvre fait souffler un vent qui la surprend. De par sa fraîcheur. De par ce qu’il lui apporte, surtout. Les yeux bleu clair qui semblent pourtant embué. Le whisky en note de tête. La voix presque cassée, usée, noyée par le liquide contre les cordes vocales. « Bonsoir Raven. » Son prénom contre sa langue sonne différent et elle ne sait pas si c’est son accent suédois ou autre chose qui le rend aussi riche et savoureux. Elle qui n’a que faire de l’explication qui n’en est pas une. « Entre. » Elle ne cherche pas vraiment, elle veut seulement refermer son cocon, quitte à devoir lui faire un peu de place à lui. « Qu’est-ce que tu fais ici, à cette heure ? » Si elle sent le désespoir, voit la brebis égarée, elle peine à comprendre comment elle a pu devenir l’étoile pour le guider.

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